Sursis pour les cliniques-réseau
Leur financement est prolongé d’un an sous certaines conditions
Johanne Roy
Lundi, 13 mars 2017 16:44 MISE à JOUR Lundi, 13 mars 2017 16:52
Le « gros bon sens » a primé, estime la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ), à propos de la décision du ministre Barrette de prolonger jusqu’en avril 2018 le financement des cliniques-réseau, sous certaines conditions.
« La Fédération s’est battue pour ce sursis. On a fait plusieurs représentations auprès du ministère de la Santé. Cela n’avait aucun sens de couper des services dans les cliniques-réseau, le 1er avril prochain, parallèlement à la création de supercliniques », argue le porte-parole de la FMOQ, Jean-Pierre Dion.
L’attachée de presse du ministre Barrette, Julie White, a confirmé, lundi, les informations rapportées par Le Soleil voulant que seules les cliniques-réseau qui démontreront clairement leur intention de devenir des supercliniques verront leur financement prolongé.
« La prolongation du financement se fera à la suite d’une évaluation au cas par cas et sera réévaluée au 1er octobre 2017. Les cliniques-réseau devront s’engager dans la transformation de leur clinique en superclinique et démontrer cette démarche », a précisé au Journal Mme White.
Facteurs extérieurs
On retrouve une cinquantaine de cliniques-réseau au Québec. Celles qui perdront leur financement deviendront des GMF (Groupes de médecine familiale) qui n’acceptent que les patients déjà inscrits auprès d’un médecin de la clinique.
Selon Jean-Pierre Dion, à Québec, environ la moitié des quelque huit cliniques-réseau actuelles accéderont au statut de supercliniques. « La clinique-réseau de Val-Bélair veut devenir une superclinique, mais pour ce faire, il lui faut des effectifs médicaux supplémentaires. Même chose pour la clinique ProActive santé La Cité-Limoilou qui est en mode recrutement. Pour d’autres cliniques, leur priorité est de stabiliser l’équipe en place », analyse-t-il.
Modes de pratique variables
Certaines cliniques-réseau préféreront se replier sur leur mission GMF, dit-il. « Chacune a sa propre réalité et son propre fonctionnement. Sur 20 médecins de famille, il peut y avoir des modes de pratique très différents. Une clinique peut compter beaucoup de jeunes femmes médecins qui aspirent à la maternité ou encore des médecins plus âgés », illustre M. Dion.
Source : le Journal de Montréal.com
http://www.journaldemontreal.com/2017/03/13/sursis-pour-les-cliniques-reseau